Une autre vision de l’Europe

Le gaullisme en partage…

PPDA a l’air malheureux quand il en fait état au JT de 20 heures, les socialistes passent à un autre sujet, l’UMP joue (mal !) sur tous les tableaux…

Et moi j’en ai marre de constater (déjà depuis quelques années) que la politique de la France se cadre à Bruxelles.

En élisant Jacques Chirac à la magistrature suprême, les Français ne lui ont pas donné un chèque en bois. Il n’a jamais été convenu que les prérogatives du Chef de l’Etat s’étioleraient au point de gangrener les institutions de la France et de brader son indépendance.

Qu’il s’agisse de la sauvegarde d’entreprises de pointe comme Alstom ou Bull, du renforcement de notre potentiel militaire, de l’organisation de notre société, du rôle et de la qualité de nos services publics, il appartient aux seuls Français d’en débattre et de décider ce qui est bon pour eux et pour la France.

Mais l’Europe a bon dos. Son architecture actuelle a été initiée, défendue âprement et aggravée par les différends gouvernements sous la responsabilité partagée des Mitterrand, Chirac et jospin. Aujourd’hui le courage politique manque au gouvernement de la France pour proposer une autre vision de l’Europe

Car il ne s’agit pas d’être bêtement anti-européen… L’intérêt supérieur de la France lui commande, au contraire, de s’ouvrir sur le reste du monde, de s’organiser en confédération avec ses partenaires européens, de mener ensemble et librement des projets spécifiques, et de déterminer des politiques communes.

Mais ceci ne doit, en aucune manière, limiter la maîtrise de notre destin de grande nation, sauf à admettre que nous devons, sans cesse, nous plier aux desiderata des autres nations.

Peut-on imaginer de Gaulle muet face aux menaces bruxelloises de mettre la France « au piquet ». ? La réaction eut été immédiate, forte et sans ambiguïté ! On ne badine pas avec l’indépendance.

Les gaullistes de conviction doivent réagir.

  • Qu’ils militent au sein de l’UMP, notamment auprès de Nicolas Dupont-Aignan et du mouvement « Debout la République »,

  • Qu’ils aient une sensibilité de gauche, autour de Max Gallo et de Jean-Pierre Chevènement, mais sans aucune exclusive, allant jusqu’aux communistes repentis,

  • Qu’ils se trouvent dans la mouvance souverainiste, notamment autour de Paul-Marie Couteaux,

  • Qu’ils soient, et ils sont de loin les plus nombreux, dans la France d’en bas, orphelins, isolés, donc « paumés »,

 les gaullistes sincères doivent se manifester afin de ne pas regretter un jour de n’avoir pas résisté.

 

Alain KERHERVE

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