La faillite du syndicalisme

Aujourd’hui les retraites, demain la santé.

Quoi qu’en dise le leader gauchiste de FO, Marc Blondel, le dossier des retraites est bien en phase d’adoption. Sans enthousiasme, les Français ont, dans leur grande majorité, compris les enjeux de cette réforme et accepté le plan gouvernemental. Mais quels ont été les acteurs principaux de la fronde syndicale ? Les agents des transports publics, SNCF et RATP, non concernés par les mesures encore en discussion au Parlement, et les enseignants dont certaines spécificités ont été prises en compte, amoindrissant ainsi la portée sur la durée de leur carrière : la possibilité d’achat de cotisations pour trois années d’études.

Quant aux salariés du privé, ils n’ont pas suivi, malgré la pressante demande de Bernard Thibault, patron de la CGT. Le lâchage de 1993 au moment du plan Balladur (passage du privé aux 40 annuités) est, sans aucun doute, à l’origine de ce fiasco.

A la prochaine rentrée, le gouvernement s’attellera, au dossier de la santé. Il le fera, comme l’a souhaité le premier ministre, progressivement, sans précipitation, dans la concertation. Ce dossier sera plus important, pour la communauté nationale, que celui des retraites. Contrairement à ce qui s’est passé pour les retraites, il est impératif que le débat ait lieu avant que le gouvernement agisse, partant du principe que  « Le gouvernement ne propose pas, il décide ».

Cette phase primordiale de discussion doit être menée avec tous les Français et non pas avec les prétendus représentants de nos « intérêts » : les syndicats. Un tel mandat ne leur a pas été donné.

Exit Thibault, Blondel et autres réactionnaires. Ils ne sont pas qualifiés pour un tel débat. La santé ne leur appartient pas, pas plus que l’exclusivité de la défense des intérêts des salariés qu’ils représentent à hauteur de 7%. Ils ne sont que des acteurs, au même titre que les professions médicales. Il ne faut pas confondre la maîtrise d’ouvrage (les Français et leurs représentants dûment élus : les députés) et la maîtrise d’œuvre chargée d’exécuter pour atteindre les objectifs prescrits.

Dans ce dossier, il s’agit d’identifier ce que souhaitent les Français dans le domaine de la santé et ce qu’ils sont prêts à accepter en terme de moyens financiers pour y parvenir.

Et que les professionnels de l’illusionnisme ne viennent pas nous vendre encore et toujours la même « salade » : il faut taxer le capital !

Alain KERHERVE

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