La France ne répond plus. Elle est aux abonnés absents.

Les Français ont-ils encore la possibilité de choisir leur Président de la République ? La réponse est OUI si l’on fait abstraction de la loi relative aux 500 parrainages d’élus. Les candidats à cette élection ont-ils le droit de faire des propositions dans tous les domaines ? La réponse est NON.

 

Nous avons perdu le droit de définir et d’assumer notre destin. La France n’existe plus.

Pétro Solbes, commissaire aux affaires Européennes, rappelle à l’ordre le candidat Jacques Chirac qui ose proposer une réduction d’impôts, en lui ordonnant de respecter les critères de Maastricht (équilibre budgétaire en 2004).

« Annoncer des baisses d’impôts monumentales durant les périodes électorales sans dire à la population quelles dépenses seront coupées, c’est … une forme de refus de la réalité » précise-t-il dans La Tribune du 12 mars dernier.

La réponse du Président-candidat se fait encore attendre.

Il est facile d’imaginer ce qu’aurait été la réaction de la France si cette mise en demeure avait été formulée au moment où le général de Gaulle était aux affaires !

Pourquoi Chirac n’a-t-il pas osé ?

Ce renoncement s’est accentué le 16 mars à Barcelone par l’acceptation du compromis « Chiraco-Jospiniste » relatif à l’ouverture du marché de l’électricité aux professionnels qui concerne les 2/3 de la consommation globale. « La France a définitivement consacré, à Barcelone, le principe de la segmentation juridique et comptable des activités d’EDF (production, transport, distribution), donc de son démantèlement à court terme » déclare C. Pasqua dans son point de presse du 18 mars 2002. Cela revient pour la France à renoncer, dans un premier temps, à son indépendance énergétique, puis à terme, à son indépendance militaire, le tout sacrifié sur l’autel de l’Europe fédérale.

De tout ceci, nous sommes contraints de déduire que notre politique étrangère se décide à Washington, notre politique économique à Francfort, notre vie quotidienne à Bruxelles.

A quoi sert le Gouvernement de la France : à déterminer la période des soldes !!!

La responsabilité de cette soumission incombe, conjointement, aux deux têtes de l’exécutif.

« Qui n’a pas encore compris que, sur les grands enjeux contemporains, le vieux couple droite-gauche ressasse d’une même voix ébréchée sa petite rengaine de l’Europe unique dans un monde unique » clame très fort Christophe BEAUDOUIN, auteur de « Sous les pavés, la République ».

 

Que nous reste-t-il donc à faire dans cette élection présidentielle ? A licencier le duo exécutif pour faute grave envers la France.

Alain KERHERVE

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