Refuser la cohabitation

Chirac, Jospin … et certains autres partagent au moins une conviction : la cohabitation n’est pas ce qu’il y a de mieux pour gouverner, mais ils la pratiquent néanmoins avec une délicieuse constance.

En d’autres termes, ils pensent, ils conseillent mais agissent différemment. Au point qu’ils ont trouvé un terrain d’entente : la réforme moderne ( ?) des institutions ramenant la durée du mandat présidentiel à 5 ans, identique à celui des députés que nous allons élire dans la foulée. Bien entendu, cette réforme ne sera complète, pour ses concepteurs, que lorsque nous élirons, le même jour, Président et députés. Motif invoqué : diminuer ainsi les risques d’une cohabitation longue et si néfaste pour la France.

Et si ce n’était pas le cas, comme il est à craindre au fil du temps ?. Qu’à cela ne tienne !

A défaut de projet pour la France, et connaissant l’ordre des festivités, présidentielles puis législatives, auront-ils le courage, car c’est une vertu en politique que d’en avoir, de refuser toute cohabitation.

Comment ? En s’engageant, devant le peuple souverain :

1 – d’assurer l’unicité de conviction et d’action de l’exécutif par la désignation d’un gouvernement destiné à mettre en œuvre les orientations validées par les Français lors de l’élection présidentielle,

2 – de requérir à l’arbitrage de nos concitoyens dans le cas d’une censure infligée par l’Assemblée Nationale et d’en tirer toutes les conséquences, morale politique oblige !

 

C’est ainsi que le fondateur de la Vème république imaginait les choses, c’est ainsi que nous attendons que les candidats s’engagent.

 
Alain KERHERVE

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